mercredi 15 septembre 2010

Olympique Lyonnais face à Shalke 04 : Les notes

Arr... Que les maillots européens des Lyonnais sont moches ! Les fans de Grateful Dead dont j'étais se marrent. Ne sont pas effectivement Stanley Mouse ou Owsley Stanley qui veulent. Plainte pour outrage les designers de Adidas méritent. Enfin, on s'en fout. L'OL a remporté comme prévu son premier match de Ligue des Champions contre le Schalke 04, sur le score de 1-0.


Les titulaires :


Lloris, 10/10 : Vous l'avez vu contrer l'assaut de Farfan (11') de la plus belle façon et l'avez reconnu une nouvelle fois comme le meilleur Lyonnais du match ? Vous pensez cependant qu'il ne mérite pas une Nadia Comaneci 1976 ? C'est que vous vous contentez de bien peu et n'avez su observer attentivement le miracle se produire. Oui. Hugo a réussi un dégagement sur un avant-centre (90'+3). Oui. Une passe qui aurait pu être décisive, que je vous dis.

Réveillère, 7/10 : Relativement peu sollicité et percutant sur son couloir droit, Anthony a toutefois délivré une copie plus que correcte. Dire que sa carrière était encore sérieusement compromise il y a une année, en raison d'une grave blessure. Je n'ai pas de gag idiot à faire sur lui aujourd'hui. Il rassure vraiment et fait plaisir à voir. J'aimerais en dire autant de chaque membre de l'équipe.

Diakhaté, 8/10 : Pape a un style archi décontracté (un peu trop parfois) mais ça s'arrête là. Pape est en effet un "dur sur l'homme". Il a fait subir 1h30 de supplice au malheureux Huntelaar et détruit tous les espoirs de Raul de percer le côté droit lyonnais. Pape n'a aussi pas cessé de rappeler ses co-équipiers à l'ordre parce que Pape veut que le bordel en défense cesse. Pape est, je crois, d'ores et déjà un défenseur "central" pour l'équipe.

Lovren, 8/10 : Deux matchs consécutifs ne permettent pas de tirer des conclusions sur son avenir au sein de l'OL, Claude Puel ayant été contraint de faire de lui un titulaire. Et pourtant, il va bien falloir un moment ou un autre reconnaître que Dejan est un défenseur efficace. En véritable nazgul, il s'est peu montré, ou du moins aux caméras de TF1, sans pour autant rechigner les duels qu'il avait à mener en compensation des petits couacs de son voisin, Koloziejczak.

Kolodziejczak, 5/10 : Un brin importuné par Farfan et un tantinet intimidé par l'enjeu d'une Ligue des Champions, peut-être ? Qu'en a pensé Aly Cissokho ?

Gourcuff, 7.5/10 : Yo n'a pas encore le statut de danseur étoile sur le terrain mais accepte avec beaucoup de fierté le travail alimentaire de douanier en attendant de enfin pouvoir marquer son premier but. Chtong, chtong, chtong. C'est simple, pas un ballon n'a pu franchir le poste frontière de la ligne médiane sans qu'il ne le valide du pied. Vous la sentez comme moi cette Gourcuff-dépendance qui s'installe peu à peu ?

Toulalan, 8/10 : Mon joueur de bilboquet préféré revient sans vraiment crier gare à son meilleur niveau et à son poste de prédilection, le milieu défensif. De bon augure pour l'OL et l'équipe de France. Mais n'allons pas trop vite en besogne. Sait-on jamais, il pourrait être tenté prématurément par de nouveaux dépannages en défense centrale. A noter : sa jolie Puyi d'Amour qui ne trouvera malheureusement pas le chemin du filet (78').

Pjanic, 8/10 : Petit Miralem devriendra grand, pourvu que ses coups francs et corners prennent vie. Mais les ignorez en attendant, je tiens pour moi que c'est connerie, car de les rattraper à la comparaison d'avec ceux de Gourcuff, il n'est pas trop certain...

Briand, 7.5/10 : Vous me trouvez culottée de le noter comme Gourcuff ? Certes, il s'est mis à de nombreuses reprises horsjeu et a peiné à trouver ses partenaires dans la surface comme sur cette envolée lyrique à la 56', parce que trop en avance et donc en retard. Il n'empêche. Il a une nouvelle fois donné de sa personne. J'en veux pour preuve l'incident de la clavicule et surtout cette vilaine main du gardien allemand Neuer sur son "courage" (62').

Bastos, 9/10 : Michou a sans aucun doute resassé tout le week end sa frappe manquée contre Valenciennes samedi soir dernier. Seul vértiable attaquant lyonnais a avoir été en pleine possession de ses moyens pour marquer, l'ailier a rapidement compris que le trop peu expérimenté défenseur de Shalke, Moritz, était un tapas à avaler vite fait sur le pouce. Et hop, il signe le but du soulagement (20') pour son équipe par un malicieux lob, avant de s'encaster crânement au fond du filet sur le glissant et taclant Höwedes.

Lopez, 5/10 : 52, 75, 78, 81, 90+2. Nan. Oubliez ses coordonnées de Blackberry (je les garde pour moi). Ce que vous venez de lire sont les minutes de match correspondant à toutes ses tentatives de but avortées. En a-t-il été fustré ? Oh que oui. Ce n'était pas une raison toutefois pour qu'il mendie le ballon auprès de Pjanic de la sorte et tente de lui voler son tour sur un coup franc (77'). Notre Lisandro magnifique a du talent et de multiples visages. Et parfois comme hier, celui du petit enfant de la pub Ligue 1 de Canal Plus.


Les remplaçants :


Pied, non noté : Sans toutefois parvenir à imprimer de sa présence sur le côté gauche, il a osé quelques tirs insolents. Trop peu pour qu'on les retienne. Affaire à suivre...

Makoun, non noté : "Respect" a vociféré un panneau publicitaire derrière la cage de Schalke 04 durant toute la seconde mi-temps. Jean n'en inspire pourtant toujours pas auprès du public de Gerland. Sifflé dès son arrivée à la 85', puis resifflé au moment de faillir à l'entrée de la surface quelques minutes plus tard, le milieu repart une nouvelle fois avec sa cagoule de Kenny South Park sur la tête. C'est moche, parce que je l'aime moi mon Makoun.

Kallström, non noté : Il surgit à la 88' en remplacement de Briand pour un remaniement discret en 442 et un renforcement en deuxième ligne. Enfin, je crois, car à vrai dire, on ne verra pas beaucoup Kim par la suite.

Lisandro Lopez, durant 90 minutes non-stop, les yeux écarquillés, les sourcils en demi-lune et les rides au front. Rhôôô, poutous, poutous. Pas grave, ça ira mieux demain.


lundi 13 septembre 2010

Olympique Lyonnais face à Valenciennes FC : Les notes

En l'absence (momentanée, je l'espère) de la Gones Académie, je vais m'essayer pour la première fois sur ces pages, au raffiné et très objectif exercice de la notation de joueurs.

Pobrecito Olympique de Lyon. Après quatre premiers matches de Ligue 1 décevants, la rencontre de samedi dernier (11 septembre) contre Valenciennes aurait dû être celle de la réconcilation des Lyonnais avec la victoire et les supporters. Il n'en sera rien. De tonitruants «Puel démission» sont tombés en rafales depuis les tribunes de Gerland. La faute à une seconde mi-temps brouillone, conclue sur un nul (1-1), alors que la première avait pourtant si bien commencé...


Les titulaires :


Lloris, 9/10 : Rien à redire sur la prestation de mon chouchou préféré. Il a réalisé une performance parfaite en montrant tout l'éventail de ses talents. Claquette d'enfer, arrêt en posture de bébé crevette, monstueuse parade du pied droit et même un dégagement pas trop moche, mais évidemment foirée à la réception par je ne sais plus qui. La canonisation médiatique de Lloris étant faite, on ne va pas quand même oser réclamer à son niveau que ses relances deviennent des passes décisives, hein ? 

Réveillère, 8/10 : Heureusement qu'il déclare dans le Progrès ne pas revendiquer un poste d’aboyeur au sein du groupe ! Quel autorité ! Je n'ai pas le souvenir cette année d'avoir vu le latéral droit tenir son couloir d'une telle main de fer, tant sur le plan offensif que défensif. Et sans prendre un carton, s'il vous plaît ! Le voir hurler sur ses co-équipiers ne se plaçant pas comme il veut pour recevoir ses touches, aura été un pur régal. 

Diakhaté, 7/10 : Je ne peux décemment accorder un 8 à la toute nouvelle recrue lyonnaise, en raison de ses ballons perdus (bien que très rares), surtout en début de match. Je reconnais toutefois sans peine qu'il a apporté pour sa première titularisation, une stabilité en charnière et un soutien indiscutable aux attaquants (il est à l'origine du but, non ?). Pape, de son prénom, me rappelle par son attitude, ma pin-up de poster favorite, Xavi. Le genre taiseux qui pratique un foot paternel et élégant, les mains dans les poches, style auquel je suis particulièrement sensible. Je sens que je vais l'aimer très vite celui-là s'il continue...

Pape Diakhaté à l'entraînement le 9 septembre 2010... Oh ben, salut toi.


Lovren, 6/10 : Cette relative mauvaise note au regard des autres, ne reflète pas tout le bien que j'ai pensé de son match. Il a tenu bon, en dépit de fautes d'inattention, d'une baisse de régime palpable en seconde mi-temps et de sa responsabilité sur le but et les trop nombreuses occasions concédés aux Valenciennois. Il paie sans aucun doute son manque de temps de jeu la saison dernière. Les raisons de sa non-titularisation quasi systématique restent un mystère pour moi. Il tire la tronche, ne parle pas bien français, mais il parvient à se mettre en position pour marquer de la tête (55e). Alors quoi ? 

Kolodziejczak, 6/10 : Thimothée, soit le quatrième pilier du "grand carré de feu" proposé durant 40 bonnes minutes par Réveillère et les ailiers Briand et Pied. Il s'est montré nettement plus intreprenant et convaincant que Aly (qu'il remplace pour blessures) depuis le début du championnat. Dommage qu'il ait fini par trouer sévéremment. Fatigue, manque de préparation, d'expérience (il n'a que 18 ans) ? Il n'est pas certain qu'on le revoie jouer souvent. D'autant qu'il a tendance à agripper méchamment ses petites griffes sur les maillots des adversaires, le vilain. Pas bien.


 Feuille de match, courtesy of kiplé.fr


Gonalons, 7/10 : Son association avec Gourcuff et les défenseurs semblent de plus en plus fonctionner, à l'exception de son manque de réactivité devant le but, face à Bong qui n'aura eu qu'à pousser de la tête. Il se montre si sage depuis le début de la saison, j'en viendrais presque à oublier qu'il attirait encore il y a peu les cartons jaunes tel un Canicrotte. Match rassurant dans l'ensemble même si, je le crains, on n'a pas fini d'en baver avec les turn-over de milieux défensifs chez les Lyonnais.
 
Gourcuff, 8/10 : Yo revient à son meilleur niveau, dit-on. Moi je le trouve déjà très bon. Il s'est littéramment emparé de deux bon tiers du terrain où il a pu observé avant tout le monde à quel point Valenciennes remplissait tous les espaces laissés bien trop vacants par ses collègues. Il s'est arraché pour combler les trous, a executé quelques coups francs et corners à faire frémir. L'axe du mâle (avec Lopez et Diakhaté) promet, on se réjouit. Seul hic, les plombes qu'il met à frapper ses coups de pied arrêtés. 10 petits pas sur place, oui, c'est chou, mais 20, c'est un non catégorique. Surtout en se frottant des mains moites sur les cuisses, mains qui ne sont pas censées servir dans ce sport.

Toulalan, 5/10 : Je lui donne la plus mauvaise note. Pourtant, dieu sait s'il n'a pas besoin d'être plus accablé plus qu'il ne l'est déjà. En dépit d'une prestation correcte, le "meilleur milieu défensif français" m'a paru un peu affaibli dans son positionnement un peu inhabituel et à priori imprévu devant Gourcuff (qui a dézoné allégremment, il est vrai). Après un mois peu probant en défense central, il ne manquerait que la Toule pêche au poste qui lui a valu le plus de succès.
 
Pied, 8/10 : La facilité voudrait que je lui attribue une aussi bonne note que Lloris, mais non, je ne cèderai pas à la tentation de crier au génie. Auteur d'un superbe but de la tête (78e), vif, inventif et plein de bravitude, il doit selon moi rassurer par quelques prestations supplémentaires du même acabit.

Briand, 8/10 : Le monde du foot est ainsi fait que l'on remarque peu ceux qui ne marquent pas, surtout lorsqu'ils sont attaquants. Jimmy appartient malheureusement à cette catégorie. Et pourtant. Une relecture du match permettrait de voir à quel point il a été impliqué sur la quasi totalité des bons coups réalisés. On peut déplorer la faiblesse de son pressing, il est pourtant selon moi l'un des seuls avec Gourcuff à s'être montré totalement disponible et n'avoir jamais baisé en intensité. Longue vie aux porteurs d'eau. Ce n'est pas de faute si Kolo n'a pu entendre ou voir ses appels desespérés dans la profondeur.

Lopez, 6/10 : Comme tout le monde semble vouloir le rappeler, il n'est pas encore au sommet de sa forme. Et les rumeurs et polémiques concernant ses kilos en trop, ses embrouilles avec coach Puel et son possible départ du club de continuer d'aller bon train. J'étais pour ma part à des années lumière de toutes ces considérations ce samedi, tant j'ai eu l'impression de le découvrir, enfin, et pour la première fois. Je suis absolument fascinée par le sens du placement et de l'entre-jeu de ce grand "dézoneur" devant l'éternel. Malgré son manque de terrain depuis mai, sa présence a été cruciale pour l'équipe. Je ne sais pas pour vous mais je suspecte sa sortie d'avoir provoqué la grosse débandade dans les rangs en seconde période.


Les remplaçants :

Bastos, Pjanic, Gomis, non notés : Leurs entrées respectives n'auront pas apporté grand-chose, au contraire. Il semblerait qu'elles aient contribué à la confusion qui s'est graduellement installée sur le terrain. Timbi (Gomis) et Mira (Pjanic) étant à la rue, seul Bastos parviendra à tenter une ultime Micheline Dax sur le côté gauche à la 90+3. Sans succès. Il en pleurera (voir photo) à chaudes larmes dans les bras de Gourcuff, quelques instants plus tard. Nous aussi. 
Ah ça va, ça va, je parlais des "chaudes larmes" pas "des bras de Gourcuff"...

"Hé, viens là, viens avec moi, ne pars pas sans moi. Oh-oh, viens là, reste là, ne pars sans moi. Et tu prends tes vêtements, tu les mets sur toi. Et cette nuit dans ce lit, tu es si jolie-ie-ie."