mercredi 7 juillet 2010

J'étais à Paris pour assister à l'Open EDF...

.. d'où j'ai ramené des photos, des souvenirs et quelques considérations nouvelles sur les pièces montées.


Vendredi 26 juin 2010, aux environs de 18 heures.
Je suis au Lagardère Paris Racing, en plein Bois de Boulogne, et j'ose à peine faire le calcul. Il y a au moins cinq heures et demie que je me trouve assise sur le même siège et sous un soleil torve, à mitrailler la piscine de la Croix Catelan avec un modeste Panasonic Lumix. Je ne le sais pas encore mais je serai sévérement punie de cet excès de zèle par de ridicules marques asymétriques de bronzage et une insolation.

La finale hommes du 100 mètres nage libre, épreuve reine de cet Open EDF, va commencer dans quelques minutes. Pourtant son enjeu sportif au regard des imminents championnats d'Europe et des Etats-Unis, n'est que relatif comme ne cesseront de le répéter les athlètes concernés. Que suis-je donc venue chercher ici au juste ? De quoi compiler crânement quelques prises de vue auxquelles je n'aurai, pour une fois, pas à apposer de copyright ? Ce sont mes voisins et voisines de gradin qui me rappelent les raisons de ma présence, par les cris qu'ils poussent pour accompagner l'arrivée de la star du week-end devant les starting-blocks : l'octuple médaillé olympique et "meilleur nageur de tous les temps", Michael Fred Phelps.

Il est certain que je n'aurai guère l'occasion de le revoir en chair et en os de sitôt. Tout comme Amaury Leveaux d'ailleurs, ou encore Frédérick Bousquet, Aurore Mongel, Coralie Balmy, Alain Bernard, Fabien Gilot, Mark Gangloff, Therese Alshammar, Cesar Cielo, Felicia Lee et tant d'autres noms dans le vent, qui composent le plateau très relevé de cette 4ème édition du meeting parisien. L'ambitieux team Lagardère aura mis les bouchées doubles (et la pécune nécessaire) pour réunir l'équivalent de 300 nageurs de haut niveau dans le décor chicissime quoique exigu de la Croix Catelan. Et si l'on en croit le ramdam médiatique et la fréquentation du public, ses efforts pour se positionner dans le calendrier ingrat de la natation mondial, semblent se montrer de plus en plus probants.

Je suis donc chanceuse d'avoir déboursé seulement 40€ pour assister à un tel événement et tout particulièrement ce 100 mètres. Je ne peux m'empêcher cependant de songer à l'étrange artificialité et l'ironie de la situation.

La course va effectivement quelque peu surprendre par son résultat. A ce moment de la journée, tout le monde sait déjà que l'on ne verra rien de la pièce montée prévendue à coups de pubs depuis des semaines, le duel Phelps-Bernard. Le premier s'est qualifié in extremis durant les séances du matin, le second, éliminé, ne participe pas à la course. Restent Cesar Cielo et Frédérick Bousquet, rivaux depuis de toujours mais néanmoins partenaires d'entraînement sur sol américain. L'ennui est que Fabien Gilot et le jeune prodige Yannick Agnel vont se montrer bien meilleurs et décrocher les médailles d'or et d'argent. On peut retorquer que la logique de la compétition aura seulement suivi son cours et que les stars masculines du sprint, gloires des J.O. de Pékin (Leveaux, Bousquet, Cielo, Bernard), sont aujourd'hui fatiguées, sinon en plein doute quant à leur avenir. Vieux refrain sportif. On peut aussi imaginer que ces même stars masculines du sprint continuent de payer encore aujourd'hui le scandale FINA du tout polyuréthane dont ils auront été les principaux acteurs. Ce grand tube planétaire de l'été 2009, que personne n'est parvenu à totalement oublier.


Quelques moments-clés du 100 mètres nage libre hommes en images. Cliquez sur les photos pour les aggrandir :

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Elle, porte les cheveux lisses et le décolleté plongeant, lui, se frotte les mains ? Sophie Kamoun et Christophe Bureau pour Eurosport France, absolument à la pointe des nouvelles technologies du commentaire sportif.

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Podium express pour les trois médaillées du 200 dos, Elisabeth Simmonds, Liz Pelton et Alexianne Castel. Tout le monde a en effet déjà les yeux rivés sur le grand l'écran où l'on aperçoit Michael Phelps et son foutu casque, sortant de la chambre d'appel.

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En tribune, Alain Bernard vient d'avoir une étincelle en réalisant que son amie Coralie Balmy est décidement très gracieuse lorsqu'elle se passe une mèche derrière l'oreille.

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Plus encore que le drapeau espagnol et la hola, je trouve le son du vuvuzela très photogénique.

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Le jeune homme du milieu grimace non pas parce que je viens de le prendre en photo, mais parce que je lui ai bouché la vue au moins 2 minutes pour le faire.

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Ah oui, le petit coup de serviette éponge. Que l'agence Octagon qui gère l'image de Phelpsie depuis ses grands débuts médiatiques en 2002, se rassure. Les tics et rituels d'avant-course de leur poulain ne lassent pas et titillent toujours autant l'imaginaire...

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Les culs de bouteille de Cesar Cielo aussi...

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Tant de jolies créatures à observer sur les plots de départ d'un 100 mètres nage libre hommes... 8 nageurs font 8 bonnes raisons d'allonger son zoom d'appareil photo et de se perdre en rêveries sur la beauté du genre masculin. En attendant, c'est ici que la course va se jouer, entre les lignes d'eau 3, 4 et 5...

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A vos marques...

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Phelpsie et Cesar, ici au premier plan, semblent mener la barque au premier 50...

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... mais il n'en sera rien. Il était écrit dès le virage que ces deux-là (Fabien Gilot et Yannick Agnel), comme celui que l'on ne voit pas à l'image (Nathan Adrian), l'emporteraient.

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Bien que bon dernier de la course, Phelpsie a réservé à votre très humble le meilleur pour la faim...

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...sans oublier un énième petit tour devant les caméras des journalistes.

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Chou, hein, ce podium avec les grenouilles en peluche ? D'accord, le choix de l'animal comme mascotte est sacrément bateau. En puis bon, oui, le concept a été piqué aux Internationaux de Rome 2009.

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La presse ne lâchera pas Yannick Agnel de tout le meeting. A raison. Ce n'est en effet pas tous les jours que l'on a la chance d'assister à l'éclosion d'une graine de champion, qui plus est si généreux dans ses sourires et ses déclarations enjouées.

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On se frotte les mains, on porte les cheveux lisses et le décolleté plongeant, version commentaire politique. C'est donc ça le secret pour passer à la télé ? Bigre, j'avais jamais remarqué. Expliquez-moi Rama Yade...


Pour revoir la course en vidéo dans sa version eurosport.fr, c'est ici. Pas de code embed malheureusement...




Bonus photos en vrac, prises sur les deux jours de l'événement. Parce qu'il y avait effectivement du beau monde :


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Aurore Mongel même de loin, c'est joli sur fond turquoise.

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J'y ai mis du temps mais je suis très fière d'être parvenue à saisir Kim Vandenberg (à gauche) dans sa posture de chatte papillon.

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Non non, Therese Alshammar n'est pas en train de faire sécher une manucure française mais se prépare bel et bien pour le 50 mètres pap... qu'elle va remporter en 25"76.

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Normalement toutes les filles crient dès qu'elles voient le blond Roland Schoeman. Alors ? Chhhh, pas si fort.

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Le dernier tatouage costal de Frédérick Bousquet est franchement sublime.

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J'ai une petite idée de ce qui a fait marrer Laure Manaudou pendant 10 minutes mais je n'en dirai rien.

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La toute jeune retraitée Malia Metella s'est amusée à distraire la foule béate en les abreuvant d'autographes.

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Ici la présidente du Lagardère Racing, Christine Caron. Et rond et rond petit patapon.

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Assurément le service trois étoiles avec William Meynard.

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Vous ne me croyiez pas mais j'ai là la preuve du phénomène de polnarévolution instantanée de Philippe Lucas.

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Ici Franck Esposito. Oh oh oh. Je sais, moi aussi j'ai envie de simuler une noyade tout subitement.

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Je me suis retrouvée une heure plus tard nez à nez avec lui, le grand boss des entraîneurs français, Lionel Horter. Cet homme m'impressionne tellement, je n'ai même pas osé lui dire bonjour.

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Michael Phelps avec son serre-tête de fashion vic et son foutu casque. A ses côtés, en polo bleu foncé, son truculent mentor Bob Bowman, "Buzzkillah" pour les intimes.

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Le chlore semble procurer à Mark Gangloff une texture cutanée de bébé chamallow. Soupir.

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L'indéboulonnable Jacco Verhaeren (à gauche, torse nu, avec le badge bleu). Beaucoup l'ont oublié, à tort, depuis les J.O. de Sydney, moment où il entraînait encore les stars mondiales VDH et Inge de Bruijn.

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Cette pitchoune de Liz Pelton.

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Mon appareil photo et moi-même, enfin seuls ou presque avec Cesar Cielo. Sans les culs de bouteille qui lui servent de lunettes.

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Alain Bernard, nom de dieu ! Je rêve ou lui et ses potes m'ont repérée ? Ouais, je dois rêver...


That's all folks !